ABOUT

remyJe suis née en Algérie en 1953. Mes parents, comme beaucoup de “Pieds Noirs” d’origine modeste ont fuit ce pays au moment de l’indépendance, j’avais neuf ans. Depuis cette époque, je me sent un “exilé”… Cette époque a laissé en moi l’étrange impression à la fois d’un immense vide, mais aussi de posséder une sorte de chapeau de magicien duquel sortent continuellement des souvenirs, des images, odeurs, bruits…

C’est cet étrange contraste qui me guide sans cesse. Il est un outil qui m’aide à combler ce vide qu’a créé l’exil.

Alors, cette notion de “contraste” est indissociable de mes créations, et de ma vie même.

Je ne peux nier l’influence qu’ont eu mon passé, et cette guerre que j’ai connu très jeune. Ça n’est donc pas un hasard si les thèmes que je traite en peinture parlent directement ou indirectement de la violence des hommes. Ça n’est, bien sûr, pas aisé. Le Flamenco et la corrida qui ont été un de mes thèmes, illustrent bien ce travail. L’esthétique et la magnificence des costumes ne sont là que pour habiller, “maquiller” cette violence si profondément ancré dans la culture des hommes.